Au coucher du soleil, nous nous reposons un peu, assises sur le muret d'un cimetière. Mon attention
est attirée par la musique d'un piano. Elle vient d'un petit village en contrebas. En cherchant l'endroit
d'où provient cette mélodie, nous nous retrouvons sur la terrasse d'un restaurant, dans une villa sublime.
Le ciel est rose, les bijoux sont en or. L'air est chargé de l'odeur du jasmin et des parfums de luxe.
Tout me paraît irréel, comme dans un mirage. Le verre de vin le moins cher coûte l'équivalent
de 117 sachets d'eau fraîche à Dakar. J'enregistre un peu le pianiste, qui à l'air ravi de jouer pour quelqu'un
qui l'écoute, et retourne dans "le pot de yaourt" avec Juliette.