Les autres sont partis se baigner dans l’eau glacée de la cascade, de mon côté je préfère rester au village.
Je dessine une maison, et une tête blanche apparaît à la fenêtre. C’est Denise, qui se demande
ce que je fabrique ici. Cédant à la curiosité, elle prétexte un coup de balai sur le pas de sa porte
pour venir me parler. Elle voudrait être sûre que je ne sois pas un témoin de Géhova
qui viendrait la harceler. Elle m’explique qu’elle vit ici depuis 60 ans. Avant ça, elle vivait
de l’autre côté du rocher, mais on est mieux ici : c’est coupé du vent.