Magalie,
chargée de production pour Studio Ganek et résidente de l’Espace Montebello
Magalie est très attachée au quartier Mutualité qu’elle habite depuis 2014 et dans lequel elle s’est installée avec un collectif d’artistes plasticien·nes en 2021. Une douzaine de plasticiennes et plasticiens ont investi cet espace de travail mutualisé. Au rez-de-chaussée se trouve également Kommet, une galerie tenue par Emilie d’Ornano qui propose quatre expositions par an, et suscite la curiosité des habitantes et habitants en ouvrant ses portes sur le quartier. Ce collectif d’artistes joue un rôle de catalyseur en proposant des activités culturelles pour accompagner les citoyennes et citoyens et leur donner envie d’agir pour leur quartier. Plusieurs ateliers de pratique artistique ont été initiés auprès de différents publics, souvent articulés avec les temps forts de la Ville de Lyon (Fête des Lumières, La Voix est Libre, Maison des Projets Gabriel Péri). Cette année, un travail est mené par l’artiste Gaëlle Loth autour des drapeaux pour questionner la représentation de l’identité, des territoires et des frontières.
Magalie définit la rue Montebello comme une traverse à la fois cachée mais aussi un axe de passage très emprunté qui fait le lien entre le cours de la Liberté et les quais. Elle imagine que cette rue pourrait devenir plus habitée en y proposant des lieux de pause, des terrasses aux restaurants, des espaces plantés en pleine terre. Elle souligne également qu’elle essaye d’être souvent présente dans la rue pour rééquilibrer la présence féminine dans un espace fortement occupé par les hommes.
La rue Montebello est également vécue comme une lisière entre le flux du cours Gambetta et l’ambiance plus familiale de la rue Aimé Collomb : la mixité intense et la diversité très agréable du quartier, « un peu le bordel comme on aime », lui plaisent et lui semblent importantes à préserver d’une gentrification trop forte qui lui ferait perdre son âme.