En 2018, la Chine a brutalement cessé d’importer les déchets recyclables de l’Occident, admettant qu’ils étaient «sales, dangereux et mauvais pour l’écologie». Les déchets ont massivement été redirigés vers les pays d’Asie du Sud-Est, qui, rapidement dépassés par la pollution, commencent aussi à fermer leur porte.
Pour les États-Unis, le plus gros producteur de déchets au monde, cette décision a été un cataclysme. N’ayant aucune directives nationales contraignant les États ou les villes à un système de recyclage, le pays présente une gestion écologique contrastée. Si San Francisco et son composteur géant font figure de modèle à échelle mondiale, les structures existantes pour gérer les déchets au niveau national restent peu nombreuses et trop onéreuses. Le coût des programmes de recyclage ayant été multiplié par trois depuis la décision de la Chine, et la majeure partie des entreprises n’ont eu d’autre choix que d’enfouir ou d’incinérer les matériaux recyclables consciencieusement triés par les citoyens.
Cet évènement met en lumière une réalité, plaidée par l’organisation de défense de l’environnement : le recyclage n’est pas une solution, mais un sursis. L’humanité n’a d’autres choix que de diminuer sa consommation de matières plastiques. Aussi de nouveaux services comme Loop tentent de convaincre les multinationales de mettre en marche des systèmes de consignes, pour en finir avec l’emballage jetable.