Depuis Bridgeport, on accède rapidement à « the loop », la boucle de métro aérien construite en plein centre ville. Quand on approche du quartier des affaires, le paysage bascule à la verticale. La lumière scintille sur les milliers de fenêtres et le ciel apparaît entre les immeubles, en minces rubans bleus. L’horizon ressemble à un graphique présentant les résultats du dernier trimestre.
Dans cette forêt hissée par six générations d’ouvriers, on trouve quelques bâtiments en pierre de taille évoquant la vieille Europe, des gratte-ciels centenaires ornés de mosaïques et de fer forgé, des tours contemporaines lisses et réfléchissantes. Si Forrest Gump était architecte, le centre ville de Chicago serait sa boîte de chocolats.