À l’aéroport de Paris, j’observe les passagers avant d’embarquer pour le Chili.
Nous allons traverser ensemble la moitié du globe en 14 heures.
Mon amie Maïa et son père Renato sont déjà sur place et m’attendent à Santiago.
Maïa est franco-chilienne et vit en France. Elle n’a rencontré sa famille de Santiago qu’une seule fois, quand elle avait 4 ans. Son père venait d’obtenir l’autorisation de remettre les pieds au Chili. Trente ans plus tard, elle lui propose de refaire le voyage.
Renato Arias Rozas vit aussi en France. Il va régulièrement au Chili voir ses proches. Ancien membre du MIR (Movimiento de Izquierda Revolucionaria, Mouvement de la Gauche Révolutionnaire), il a pu s’exiler en 1976, après trois ans de séquestration et de torture.