Le samedi soir, le long du cimetière Père Lachaise à Paris, il y a toute une ribambelle de petits bars
un peu crados où écouter de la musique en buvant de la bière bon marché.
Par ici un chanteur reggae-ragua muffin, par là une fan de country, plus loin un bout de fanfare.
Ce soir nous allons voir Dgiz, l’inclassable. Il improvise au chant et à la contrebasse,
accompagné au saxophone par Michaël Havard (aka Wakko). La magie de Dgiz, c’est qu’on ne sait jamais
ce qui va sortir de sa bouche : une blague ordurière, un jeu de mot brillant, une mélodie ou un cri.
C’est la roulette russe. Le public, entassé entre le comptoir et les musiciens, essaye de danser
sur le carrelage multicolore. Parfois Dgiz casse le rythme et les provoque. Le temps se suspend.
Puis la basse reprend, le saxophone introduit une mélodie, et on repart pour un tour.