Mon voisin s’appelle Philippe. Ancien moine bénédictin amoureux de Venise,
il parcourt la ville depuis quatre ans en prenant des photos. Il m’explique les problématiques urbaines
liées au tourisme.
Le cynisme des tours opérators est un réel danger : ces dernières années, des paquebots ont sillonné
le grand canal, déplaçant les sédiments, polluant la lagune et faisant trembler les fondations de la ville.
Dépassée par les mastodontes du voyage organisé, Venise s’affaisse sur ses fragiles fondations.
Un photographe, Gianni Berengo Gardin, a été censuré pour avoir dénoncé ce phénomène.
En octobre 2015, une mission de l’Unesco « pri[a] instamment l’Etat italien
d’interdire l’accès à la lagune aux gros navires et aux cargos ».
Une bataille judiciaire est menée, les enjeux financiers sont énormes.
Aujourd’hui, un terminal de croisière en périphérie de la ville est en construction.
nb : ces photos ne sont pas candidates pour un tirage sur commande.