La palmeraie autour de la Maison de l’Oasis est immense et entièrement irriguée par des canaux, comme à Tizkmoudine. Elle servait autrefois d’étape aux caravanes. Les nomades l’entretenaient comme un lieu de repos mais aussi comme une réserve de nourriture. Les dattes, petites et très caloriques, sont une excellente source d’énergie pour les voyages. Plus tard, des familles se sont installées.
Deux musiciens jouent des airs inspirés des chants traditionnels soufis mauritaniens. Comme les arbres qui nous entourent, leur musique a pris racine grâce au passage des caravanes.
Le ciel est rempli d’étoiles. Je bois une dernière tisane avec Aziz, qui m’offre un petit chameau en cuir, acheté le matin même au souk de Guelmim. Si les images qui remplissent ma tête s'effacent un jour, cette modeste monture saura me ramener tranquilement sur la route du Souss Massa.